Depuis le constat affligeant de la croissance sans précédent du nombre de maladies professionnelles liées à l’amiante malgré l’interdiction d’utilisation de ce polluant depuis 1997, les chiffres délivrés par tous les observatoires de santé ne cessent d’alarmer.

Une fois de plus, un nouveau rapport d’étude, divulgué le 6 juin dernier, à l’occasion du 35ème congrès de médecine et de santé, vient s’ajouter au paysage sombre et inquiétant qu’engendre immanquablement ce matériau toxique.

En effet, le réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (Rnv3p), organisme conduit par l’ANSES (Agence national de sécurité sanitaire), démontre par une étude sur des données récoltées auprès de 36 professionnels de la santé au travail, soit 30 CCPP (centres de consultation de pathologie professionnelle) et 6 SST (services de santé au travail), que 42 % des cancers professionnels, sur 11 000 cas répertoriés, sont liés à une exposition à l’amiante, soit d’ailleurs 6,5 fois plus que ceux liés aux HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques).

Cette analyse minutieuse qui entre dans le cadre du Plan cancer, une surveillance sur une période de cinq ans, soit de 2014 à 2019, fait également ressortir que les secteurs les plus impactés par ce type de cancer sont : les travaux de construction qui requièrent une spécialisation (16,2 %), la métallurgie (6,1 %) et le commerce (la réparation d’automobiles et de motocycles) (5,2 %).

Loin d’être éradiqué, l’amiante continue donc dans cette seconde décennie du 21ème siècle de faire des ravages dans le milieu professionnel et doit, plus que jamais, continuer d’être la cible de repérages minutieux qui se traduisent par des constats visuels, des sondages destructifs, des prélèvements et des mesures d’empoussièrement, soit des expertises rigoureuses susceptibles de se dérouler à chaque fois que les travailleurs d’une entreprise sont susceptibles d’être exposés à l’amiante de par leur activité.

Dans les départements de la Nièvre, de l’Allier et du Cher, les établissements actifs évoluant dans le commerce et la réparation automobile représentent en moyenne 16,6 % du nombre total d’entreprises présentes sur ce territoire, ceux évoluant dans la construction, presque 9,5 % et les industries presque 6,5 %.

De ce fait, la société SG2B, spécialiste du repérage amiante, intervient régulièrement dans la Nièvre et les départements environnants, pour détecter à temps cet agent toxique avant qu’il ne fasse davantage de victimes.